Les aménagements d’horaires : une solution pour un emploi inclusif

Saviez-vous que la fatigue et les trajets sont parmi les premiers facteurs d’abandon de poste pour les personnes en situation de handicap ? Pourtant, des solutions existent pour favoriser l’inclusion et l’épanouissement professionnel.

Les aménagements d’horaires permettent aux travailleurs en situation de handicap d’adapter leur rythme de travail en fonction de leurs besoins spécifiques. Temps partiel, télétravail, horaires flexibles… Autant de dispositifs qui peuvent être mis en place pour améliorer la qualité de vie au travail. Avec la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), ces mesures sont plus facilement négociables auprès des employeurs.

Dans cet article, nous vous présentons les principaux aménagements d’horaires accessibles aux travailleurs BOETH (Bénéficiaires de l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés) et les démarches pour les obtenir.

1. Qu’est-ce que les aménagements d’horaires ?

Les aménagements d’horaires sont des ajustements du temps de travail permettant aux salariés de mieux concilier leur activité professionnelle avec leurs contraintes médicales. Ils peuvent concerner les horaires de début et de fin de journée, la répartition hebdomadaire des heures de travail ou encore l’organisation du temps de pause.

1.1. Pourquoi demander des aménagements d’horaires ?

Les aménagements d’horaires offrent plusieurs avantages aux travailleurs en situation de handicap :

• Réduction de la fatigue et du stress : en adaptant son emploi du temps, il est possible d’éviter les périodes de forte affluence dans les transports ou d’optimiser son énergie sur la journée.
• Meilleure conciliation entre soins médicaux et travail : les traitements ou rendez-vous médicaux peuvent être intégrés plus facilement dans le planning professionnel.
• Amélioration de la productivité et du bien-être : un cadre de travail flexible favorise la concentration et l’engagement des salariés.

2. Les principaux types d’aménagements d’horaires

2.1. Le télétravail : un aménagement d’horaires clé

Le télétravail permet aux salariés de travailler à distance, partiellement ou totalement, réduisant ainsi la fatigue liée aux déplacements. Cette organisation offre de nombreux avantages, notamment une réduction du stress et de la fatigue grâce à l’absence de trajets quotidiens. Elle permet aussi d’aménager son poste de travail à domicile en fonction de ses besoins spécifiques et d’assurer une meilleure gestion des douleurs ou traitements médicaux. Pour en bénéficier, il est essentiel de vérifier si l’entreprise prévoit une politique de télétravail et de négocier un accord avec l’employeur en expliquant clairement ses besoins. La RQTH constitue un levier important pour appuyer cette demande.

2.2. Le temps partiel : un aménagement d’horaires flexible

Le temps partiel peut être choisi par le salarié ou prescrit par un médecin dans le cadre d’un temps partiel thérapeutique. Il permet de réduire le volume horaire afin de mieux gérer sa santé, de faciliter une adaptation progressive après une longue absence et d’assurer un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Pour en bénéficier, il est nécessaire de consulter un médecin traitant ou du travail et de formuler une demande auprès de l’employeur en fournissant un justificatif médical.

2.3. Les horaires variables et la flexibilité des plages horaires

Les horaires variables permettent aux salariés de moduler leurs heures d’arrivée et de départ en fonction de leurs contraintes personnelles. Ce type d’aménagement offre plusieurs avantages, notamment la possibilité d’éviter les heures de pointe, d’ajuster son emploi du temps en fonction de sa forme physique et de favoriser la récupération en cas de fatigue accrue. Pour mettre en place un tel dispositif, il est important de se renseigner sur la politique interne de l’entreprise et de présenter des arguments convaincants sur les bénéfices de cette flexibilité pour le salarié et l’organisation.

2.4. La semaine compressée : un aménagement d’horaires avantageux ?

La semaine compressée consiste à regrouper ses heures de travail sur moins de jours, par exemple en travaillant quatre jours au lieu de cinq. Ce mode d’organisation permet de réduire le nombre de trajets hebdomadaires, d’augmenter le temps de récupération et de faciliter la gestion des traitements nécessitant des jours de repos. Avant de demander cet aménagement, il est essentiel de vérifier si la convention collective ou l’entreprise l’autorise et d’évaluer si cette option correspond réellement à ses capacités physiques.

2.5. Les pauses adaptées et temps de repos spécifiques

Les salariés en situation de handicap peuvent avoir besoin de pauses plus fréquentes ou plus longues afin de mieux gérer leur fatigue. Cet aménagement permet une meilleure gestion de l’énergie sur la journée, prévient les douleurs chroniques et améliore l’efficacité au travail. Pour en bénéficier, il est conseillé d’en discuter avec l’employeur ou le médecin du travail et d’adapter ces pauses en fonction des besoins spécifiques de chaque personne.

3. Comment faire valoir son droit aux aménagements d’horaires ?

3.1. Mobiliser la RQTH pour obtenir des aménagements d’horaires

La RQTH est un atout majeur pour négocier des aménagements. Elle permet de légitimer votre demande et d’obtenir des adaptations en lien avec votre handicap.

3.2. Échanger avec son employeur sur les aménagements d’horaires

Voici quelques conseils pour bien formuler votre demande. Expliquez vos besoins de manière factuelle et bienveillante. Mettez en avant les bénéfices pour votre performance et votre bien-être. Proposez une période d’essai pour rassurer votre employeur.

3.3. Se faire accompagner pour trouver un emploi avec des aménagements d’horaires

Si votre employeur actuel ne permet pas ces ajustements, il peut être pertinent de rechercher une entreprise plus inclusive.